Rubéole : dépistage avant la grossesse
25 mars 2009
Le gouvernement du Québec, avec sa
Politique de la santé et du bien-être de 1992, visait à éliminer la rubéole pour l’année 2002. En 1956, on enregistrait au Québec 22 000 cas de rubéole.
Avec l’introduction de la vaccination, le nombre de cas a chuté radicalement, passant à 119 en 1990, puis à 48 en 1995. De 1965 à 1980, on avait recensé 85 cas d’embryopathie rubéolique
à l’échelle de la province ; entre 1981 et 1994, 26 cas avaient été rapportés, dont deux en 1993.
La rubéole est une infection virale. Le virus de la rubéole se transmet d’une personne à l’autre par l’intermédiaire de gouttelettes en suspension dans l’air, de contact direct ou d’articles contaminés par des sécrétions.
Après une période d’incubation de 14 à 21 jours, la rubéole peut causer chez l’adulte une fièvre peu élevée, des maux de tête, des malaises, une perte d’appétit, une irritation des yeux (conjonctivite), de la toux et un mal de gorge.
Après quelques jours, ces symptômes s’amenuisent, et une éruption cutanée apparaît sur le visage ; elle n’en disparaît que pour se transmettre au torse et aux extrémités. L’éruption cutanée est non spécifique et ressemble à plusieurs autres éruptions virales ; elle peut durer environ 3 jours. Enfin, une fois l’éruption estompée, des douleurs articulaires peuvent apparaître.
Il est important de savoir que bien des personnes qui contractent la rubéole ne savent pas qu’elles en souffrent, parce que les symptômes peuvent être légers et faire penser à un rhume ou à la grippe.
Le risque de donner naissance à un nourrisson souffrant d’embryopathie rubéolique est évalué à 50 pour cent lorsque l’infection rubéolique de la mère survient au cours du premier mois de grossesse ; le risque passe à 25 pour cent au cours du second mois, à 10 pour cent au cours du troisième mois, et tombe à moins de 1 pour cent durant le reste de la grossesse. Il n’y a pas de traitement spécifique pour le nourrisson une fois l’infection congénitale contractée.
Souvent, les nourrissons atteints d’embryopathie rubéolique souffrent de surdité et d’anomalies cardiaques, et ont un petit poids à la naissance. Dans les cas graves, l’enfant peut aussi être atteint de déficience mentale.
Dernière mise à jour : février 2009