Le bronzage, loin d’être superficiel!
18 juin 2009
Cette année au Canada, près de 1 000 personnes mourront d’un mélanome, même si notre destinée est en grande partie entre nos mains. « Le bronzage n’est tout simplement pas une activité saine », rapporte la Dre Beatrice Wang, directrice de la clinique du mélanome du Centre universitaire de santé McGill (CUSM). Le plus triste, c’est que la plupart d’entre nous le savent depuis des années, mais au premier signe de l’été, nous oublions les conseils des experts médicaux et nous filons sous le soleil pour bronzer. Pourquoi continuons-nous donc à le faire?
Selon la Dre Wang, l’une des raisons, c’est que les effets néfastes de soleil prennent du temps à se manifester. « Les gens ont tendance à ne pas changer leur comportement avant qu’il ne soit trop tard, dit-elle. C’est comme pour la cigarette; il faut souvent une alerte médicale pour se convaincre des dangers. » Pourtant, le cancer du poumon et les mélanomes avancés ont le pire pronostic de tous les cancers. « Les chances de survie sont minces, précise la Dre Wang. Ce qui est particulièrement frustrant pour un médecin, c’est que, dans bien des cas, ces cancers sont évitables. »
Selon de récentes données publiées par la Société canadienne du cancer, les plus grands adeptes de soleil sont les jeunes femmes. Le cancer de la peau est le huitième cancer le plus courant au sein de la population canadienne, mais chez les jeunes femmes, il occupe la troisième place, tandis qu’il est en première position au Royaume-Uni. Même le retour de l’hiver n’arrive pas à freiner l’attrait des femmes pour le bronzage; des rapports montrent que plus de 25 pour cent des jeunes femmes utilisent les lits de bronzage qui, selon la Société canadienne du cancer, peuvent émettre des radiations cinq fois supérieures à celles du soleil à l’heure du midi. Les propres observations de la Dre Wang soutiennent ces constatations. « À la clinique du mélanome du CUSM, nous voyons non seulement plus de cas de cancer que jamais, mais les patients que nous traitons sont aussi plus jeunes que jamais, précise-t-elle. Il y a quelques années, il était rare de voir un patient dans la trentaine avec un mélanome, tandis qu’aujourd’hui, c’est beaucoup plus fréquent. »
- Portez un chapeau lorsque vous êtes au soleil, et recherchez l’ombre si vous devez rester à l’extérieur durant une longue période, notamment entre 11 h et 16 h. Vous pouvez aussi créer votre propre ombre avec une ombrelle.
- Les rayons UV du soleil peuvent causer un mélanome oculaire et contribuer au développement de certains types de cataractes; alors, assurez-vous de porter des lunettes de soleil les jours ensoleillés.
- Appliquez un écran solaire le plus souvent possible, même sous un ciel nuageux. Vous devriez utiliser au moins un écran avec FPS 15, mais l’idéal est un écran avec FPS 30 qui assure une protection complète.
- Les bébés et les jeunes enfants ont la peau plus mince et devraient être tenus à l’abri du soleil direct. Assurez-vous de placer les jeunes enfants dans une poussette couverte, et de couvrir leurs bras et leurs jambes avec des vêtements clairs et amples.