L’intimidation et la cyberintimidation
30 septembre 2011
Y a-t-il des signes clés que les parents doivent surveiller s’ils craignent que leur enfant soit victime d’intimidation ?
Docteure Amirali : Certaines des principales caractéristiques seraient une baisse d’intérêt envers une activité que l’enfant aimait jusque-là, une attitude soudain plus retirée, de l’anxiété à l’idée d’aller à l’école ou de fréquenter certains milieux, car l’intimidation peut se produire ailleurs qu’en milieu scolaire. Lorsque leurs parent, leurs frères ou sœurs ou même leurs amis leur en demandent la raison, ils peuvent commencer par ne pas vouloir le dire, parce qu’ils ont une mauvaise image d’eux-mêmes ou qu’ils veulent le cacher pour diverses raisons. Alors oui, les parents devraient savoir que l’intimidation est très courante de nos jours, qu’elle existe. Ils devraient persister à tenter de savoir ce qui se passe.
Que peuvent faire les parents s’ils craignent que leur enfant soit victime d’intimidation ?
Docteure Amirali : Par leur attitude et leur approche, les parents devraient revenir encore et encore sur la question et tenter d’observer et de tenir à jour leurs observations, tout en évitant de poser un jugement. Ils devraient être chaleureux et compréhensifs et, le plus possible, explorer plutôt que de poser tout type de jugement.
Si un enfant confirme qu’il est victime d’intimidation, quelles sont les meilleures mesures à prendre ?
Docteure Amirali : Il faut agir sur-le-champ. Si l’enfant confirme à un parent qu’il est victime d’intimidation, souvent la participation du parent peut suffire, notamment chez les jeunes enfants. Par exemple, selon l’environnement dans lequel l’intimidation se produit, le fait que le parent avertisse l’adulte qui supervise cet environnement peut avoir immédiatement un effet positif. Si l’enseignant ou les enseignants ne sont pas réceptifs, le parent devrait parler à la direction d’école, et si la direction d’école n’est pas responsable ou ne parvient pas à résoudre le problème, toutes les commissions scolaires offrent des services, et il y a toujours moyen d’aller plus haut. S’il y a des preuves d’intimidation, disons de cyberintimidation, et qu’on peut les démontrer, c’est un acte criminel et on peut aller jusqu’à appeler la police.
Si vous désirez voir l’entrevue complète avec la docteure Amirali, cliquez ici.