La sécurité estivale commence ici : créer des souvenirs pour les bonnes raisons

La sécurité estivale commence ici : créer des souvenirs pour les bonnes raisons

3 juillet 2025

L’été est arrivé et les familles passent déjà du bon temps à l’extérieur. Pour que ces moments soient synonymes de plaisir et de bons souvenirs, le Centre de traumatologie de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) et Urgences-santé lancent cette importante alerte.

Chaque été, l’urgence de l’HME reçoit plus de 4 000 enfants ayant subi des blessures. Un grand nombre d’entre elles pourraient être évitées si des mesures de prévention étaient appliquées.

Quelques conseils importants :

Sécurité aquatique

Au Québec, un enfant ou adolescent est attendu chaque jour aux urgences pour une noyade ou quasi-noyade pendant l’été. Le Centre de traumatologie de l’HME voit au moins une noyade ou quasi-noyade par semaine pendant la période estivale.

Selon les données du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes du Centre de traumatologie de l’HME, 73 % des noyades vues à l’urgence de l’HME se sont produites dans des piscines résidentielles, des piscines de parc, des centres aquatiques ou des glissades d’eau. En ce qui concerne les piscines résidentielles, 50 % des noyades se sont produites dans des piscines creusées et l’autre moitié dans des piscines hors terre.

La prévention de la noyade nécessite une approche multifacette :

  • Une supervision constante par un adulte : la surveillance en personne, étroite, attentive et sans distraction des enfants près de tout plan d’eau est primordiale, les yeux sur l’eau en tout temps. Cela veut dire pas de téléphone, d’écran, de lecture, de discussion avec les voisins ou de consommation d’alcool ;
  • L’adulte qui supervise doit se trouver à un bras de distance de quiconque ne sachant pas bien nager. Si de nombreux enfants se trouvent dans cette situation, une surveillance supplémentaire est nécessaire ;
  • Les cours de natation sont encouragés ;
  • L’apprentissage de la réanimation cardiorespiratoire (RCR) est recommandé pour quiconque possède une piscine ;
  • Ne jamais nager seul, peu importe son âge ;
  • Connaître le niveau de compétence en natation des personnes dans la piscine est essentiel.

Le gouvernement a modifié la Loi sur la sécurité des piscines résidentielles, exigeant que tous les propriétaires de piscines du Québec installent une clôture et s’assurent qu’il n’y pas d’accès direct à la piscine de la maison. Même si les propriétaires de piscines plus anciennes ont jusqu’en septembre 2025 pour se conformer aux nouvelles règles, une action rapide est recommandée.

Les mesures suivantes peuvent prévenir des noyades et sauver des vies, soulignent les experts d’Urgences-santé et du Centre de traumatologie de l’HME :

  • Installer une clôture conforme à la réglementation québécoise autour de la piscine et s’assurer qu’il n’y a pas d’accès direct à la piscine à partir de la maison ou du patio ;
  • Pour les piscines hors terre, veiller à ce que les systèmes de filtration et de chauffage de l’eau soient installés à au moins un mètre de la piscine pour éviter que les enfants agiles ne les escaladent.
  • Fermer et verrouiller la barrière de la piscine lorsqu’elle n’est pas utilisée ;
  • Lorsqu’il y a un accès direct au lac, garder les portes verrouillées en tout temps permet d’éviter qu’un enfant se promène dans l’eau ;
  • S’assurer que les enfants sont adéquatement surveillés et que leurs capacités de nage sont connues lors d’une sortie scolaire à la piscine, au lac ou aux glissades d’eau ;
  • Enseigner aux enfants à toujours nager avec un ami ;
  • Toujours nager aux endroits qui correspondent à ses capacités de nage.

« Chaque été, nos paramédics sont appelés à intervenir d’urgence auprès d’enfants victimes de noyade ou d’autres accidents liés aux activités aux abords des plans d’eau. Ces situations, souvent évitables, nous rappellent à quel point la prévention est essentielle. En tant que paramédics, nous savons que chaque seconde compte et que chaque geste de prévention est un investissement gagnant. C’est pourquoi Urgences-santé est fière de s’associer au Centre de traumatologie de l’Hôpital de Montréal pour enfants pour sensibiliser la population à ces graves enjeux », mentionne Stéphane Smith, directeur des communications, Urgences-santé.

Fenêtres et balcons

Une quinzaine de jeunes enfants se rendent à l’urgence de l’HME chaque été après être tombés d’une fenêtre ou d’un balcon.

Les moustiquaires sont utiles pour empêcher les insectes d’entrer, mais ne sont pas assez solides pour empêcher les enfants de sortir. Elles sont fragiles et constituent des barrières peu efficaces qui donnent un faux sentiment de sécurité. Les enfants peuvent facilement passer au travers et tomber, risquant des blessures potentiellement mortelles. Suivez ces conseils pour assurer leur sécurité.

Fenêtres :

  • Ne placez pas de meubles tels qu’un lit, une chaise ou une commode devant une fenêtre, car c’est une invitation à grimper ;
  • Utilisez des protège-fenêtres qui créent une barrière protectrice ou des arrêts de fenêtre qui limitent l’ouverture de la fenêtre. Les fenêtres ne doivent pas pouvoir s’ouvrir de plus de 10 cm (quatre pouces). Ces dispositifs sont disponibles dans les quincailleries ;

Balcons :

  • Veillez à ce que la porte d’un balcon soit toujours fermée à clé ;
  • Veillez à ce qu’aucun meuble ne se trouve à proximité des rampes afin de ne pas encourager à grimper ;
  • Ne laissez jamais un enfant seul sur un balcon ;
  • Si vous avez un barbecue sur le balcon, gardez une zone de trois mètres sans enfants.

Trottinettes électriques

Cela fait deux ans que le Québec a lancé un projet pilote autorisant la circulation des trottinettes électriques et autres appareils personnels motorisés tels que les véhicules gyroscopiques. Cette année, le Centre de traumatologie de l’HME a déjà traité quatre fois plus de patients ayant subi des blessures liées à des trottinettes électriques qu’à pareille date l’an dernier.

« Plus de la moitié des blessures causées par des trottinettes électriques observées au Centre de traumatologie de l’HME concernaient des jeunes de moins de 14 ans, dont seulement 50 % portaient un casque », souligne Debbie Friedman, directrice du Centre de traumatologie de l’HME, directrice du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes et professeure agrégée au Département de pédiatrie et de chirurgie pédiatrique de l’Université McGill.

Parmi les blessures subies, on compte des traumatismes crâniens, des traumatismes faciaux et dentaires, des fractures diverses, des lacérations et des entorses, rapporte-t-elle.

Quelques recommandations

La réglementation actuelle au Québec inclut :

  • Casque obligatoire ;
  • Vitesse maximale de 25 km/h ;
  • Feux et réflecteurs à l’avant et à l’arrière ;
  • Les utilisateurs doivent circuler comme des cyclistes, sur les pistes cyclables ou sur le bord de la route, en respectant le code de la route ;
  • Âge minimum de 14 ans ;
  • Interdiction de rouler sur des routes où la vitesse est supérieure à 50 km/h ;
  • Interdiction de rouler sur les trottoirs ;
  • Pas de passagers ;
  • Interdiction d’utiliser des écouteurs ou un téléphone portable ;
  • Interdiction de consommer des boissons alcoolisées ou des drogues ;
  • Interdiction de rouler sur une piste cyclable ou une voie publique si un panneau l’indique.

Le Centre de traumatologie de l’HME a réfléchi à des recommandations supplémentaires qui pourraient améliorer encore davantage la sécurité de la population.

  • L’âge minimum au Québec pour conduire des trottinettes électriques (14 ans) est actuellement inférieur à toutes les autres juridictions au Canada où il existe une exigence d’âge minimum.
  • La plupart des régions du Canada et des États-Unis exigent que les conducteurs soient âgés d’au moins 16 ans.
  • La recherche a également montré que de nombreuses blessures en trottinette électrique sont liées à l’état de la route et non pas au comportement de l’utilisateur.

La sécurité est l’affaire de tous

« La législation est utile si elle est appliquée de manière adéquate, mais elle n’empêchera pas toutes les blessures. Si vous utilisez une trottinette électrique, il est important de connaître les risques encourus et le Code de la sécurité routière, de savoir où les trottinettes électriques sont autorisées et de veiller à porter un casque bien ajusté, avec une sangle adéquatement fermée », rappelle Liane Fransblow, coordonnatrice du Programme de prévention des blessures de l’HME.

Le Centre de traumatologie de l’HME et Urgences-santé demandent à tous de suivre les recommandations de prévention mentionnées précédemment. Ne laissez pas une belle journée se terminer par un événement tragique qui peut être évité.

Pour plus de recommandations sur la prévention des blessures, consultez le site web d’Urgences-santé et le site web de l’HME.

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