5 faits étonnants au sujet des transplantations rénales chez l’enfant
4 mars 2014
On ne pense pas très souvent à nos reins, et pourtant, ils font un travail crucial pour notre survie : ils filtrent les déchets, le surplus d’eau et les minéraux de l’organisme. Quand les reins d’une personne cessent de bien fonctionner (un état que l’on appelle « insuffisance rénale »), il est souvent nécessaire de recourir à une dialyse aiguë (immédiate) ou chronique (prolongée) et à une transplantation rénale.
Voici 5 faits au sujet des transplantations rénales chez l’enfant qui ne manqueront pas de vous étonner :
1. Un enfant atteint d’une maladie rénale chronique aura probablement besoin de plusieurs transplantations au cours de sa vie.
Chez l’enfant, les maladies rénales – et l’insuffisance rénale – peuvent avoir différentes causes. L’insuffisance rénale progressive affecte les enfants en les empêchant de mener une vie saine et active. C’est à cette étape qu’une transplantation peut s’avérer nécessaire, car la dialyse à vie n’est assurément pas une option pour les enfants.
Chez la moitié des enfants qui ont subi une transplantation rénale, le greffon rénal est encore fonctionnel 14 ans après la transplantation. Malheureusement, ça signifie que pour l’autre moitié des enfants il a fallu reprendre la dialyse et attendre une deuxième transplantation. En fait, durant leur vie, les enfants auront besoin de deux greffes de rein ou plus. En général, la survie d’un greffon est légèrement plus longue quand le rein provient d’un donneur vivant par rapport au rein d’un donneur décédé. Voici des exemples de complications entraînant la perte prématurée du greffon :
- Rejet du rein greffé par le système immunitaire du receveur entraînant souvent la perte de fonctionnalité du greffon malgré un traitement d’urgence (antirejet);
- Réapparition de la maladie d’origine dans le greffon après la transplantation.
Quand cela se produit, le receveur a besoin d’une autre transplantation de rein (organe vivant) ou doit rester en dialyse jusqu’à ce qu’un autre rein compatible soit disponible.
2. Des raisons médicales, financières ou personnelles peuvent empêcher des parents de faire don d’un rein à leur enfant.
Les parents et les autres membres de la famille proche sont préférés aux donneurs décédés, et ce sont eux qui sont évalués les premiers comme donneurs (vivants) potentiels. Il existe malheureusement de nombreuses raisons pour lesquelles ils ne sont pas toujours compatibles ou appropriés.
1. Il y a d’abord les raisons d’ordre médical, comme une incompatibilité entre le donneur et le receveur, par exemple si leur groupe sanguin n’est pas compatible, si le receveur a des anticorps (des protéines produites par le système immunitaire) susceptibles d’attaquer l’organe du donneur, ou si le candidat donneur a une maladie sous-jacente qui l’empêche de faire un don d’organe.
2. Puis viennent les raisons d’ordre financier. L’intervention chirurgicale pratiquée pour retirer le rein d’un donneur vivant n’est pas banale et peut nécessiter une convalescence de plusieurs semaines. Cette situation peut imposer un lourd fardeau financier aux familles dont le donneur potentiel est le seul soutien de famille.
3. Enfin, il peut y avoir des raisons d’ordre personnel qui empêchent des parents de faire un don de rein à leur enfant. Donner un rein n’est pas une décision facile à prendre. Chaque personne doit composer avec un ensemble unique de circonstances qui influenceront sa décision lorsque cette question sera abordée.
3. Chaque année, environ 250 transplantations rénales sont pratiquées au Québec grâce à des donneurs vivants et décédés. Ce nombre devrait être beaucoup plus élevé.
De nombreux patients au Québec et ailleurs au Canada sont en attente d’un organe, mais les Québécois et les Canadiens qui ont pris des dispositions pour faire un don d’organe ne sont pas assez nombreux pour répondre à la demande. En fait, notre taux de don d’organes est inférieur à celui de nombreux autres pays, incluant les États-Unis. Nous pouvons faire mieux!
Chaque personne est un donneur potentiel. L’âge est moins important que la santé de vos organes et de vos tissus. Pour découvrir comment devenir un donneur d’organes, consultez le site Web de Transplant Québec.
4. Au Québec, jusqu’à l’âge de 18 ans, les enfants qui ont besoin d’une transplantation rénale ont la priorité sur les listes d’attente.
Cependant, une fois arrivés à 18 ans, les jeunes patients peuvent attendre un donneur potentiel pendant des années. Alors, si vous décidez de donner vos organes et vos tissus, ne vous contentez pas de penser à vous inscrire; faites-le, c’est important. Et il est tout aussi important de parler de votre décision aux membres de votre famille pour qu’ils la comprennent et l’acceptent.
5. Les patients greffés peuvent profiter d’une meilleure qualité de vie et reprendre des activités régulières après avoir reçu un rein.
Un don d’organe offre une nouvelle vie au patient atteint d’une maladie rénale. Sauf en cas de rares complications, le donneur retrouvera une vie parfaitement normale après avoir fait don d’un rein, car son rein (restant) en santé suffit à satisfaire aux besoins de son organisme.