L’asthme et le rhume chez les enfants
30 septembre 2011
Chez les enfants asthmatiques, la saison du rhume et de la grippe peut se révéler particulièrement difficile, car ces deux maladies peuvent aggraver les symptômes de l’asthme. Veronica, de watchmojo.com, s’entretient avec le docteur Francisco Noya, directeur du centre de l’asthme de L’Hôpital de Montréal pour enfants, des moyens de mieux prévenir le rhume et la grippe chez les enfants asthmatiques.
Veronica : Quelle est la principale forme d’asthme chez les jeunes enfants ?
Docteur Noya : Chez les enfants de moins de cinq ans, les symptômes de l’asthme ne se manifestent que lorsque l’enfant est atteint d’une infection virale des voies respiratoires, d’un rhume. Par contre, chez les enfants plus âgés et les adultes, les symptômes peuvent se manifester en tout temps. Ils n’ont pas besoin d’avoir le rhume pour en être incommodés.
Veronica : Comment les parents peuvent-ils éviter que leur enfant attrape le rhume ou la grippe ?
Docteur Noya : Nous avons beaucoup appris de la pandémie de grippe H1N1, car les infections virales qui peuvent déclencher une crise d’asthme sont très contagieuses et sont très faciles à transmettre par contact étroit avec les objets que nous touchons avec nos mains, car nous avons l’habitude de nous toucher le nez et la bouche, où se trouve le virus, puis de le transmettre autour de nous. Grâce à la pandémie, nous avons appris ce qu’on appelle l’étiquette respiratoire, c’est-à-dire qu’on éternue dans sa manche, qu’on se désinfecte souvent les mains et qu’une personne malade se tient à une certaine distance des autres. De plus, pour éviter la grippe, il y a le vaccin contre l’influenza.
Veronica : Chez un enfant asthmatique non diagnostiqué, quels sont quelques-uns des signes qui peuvent inciter les parents à soupçonner que leur enfant a un trouble respiratoire ?
Docteur Noya : Notamment, une toux qui empêche l’enfant de dormir la nuit. C’est un symptôme inquiétant, qui devrait soulever la possibilité d’asthme. En fait, les tubes bronchiques deviennent très irrités, l’air entre et ressort avec difficulté et l’enfant doit respirer plus rapidement et devient très calme. L’effort supplémentaire qu’il doit déployer pour absorber l’air entraîne une dépression de la peau dans le creux du cou, entre les côtes et sous les côtes à chacune de ses respirations. C’est ce qu’on appelle la rétraction.