Q: Un vaccin est-il plus sûr que la maladie qu’il prévient?
5 février 2015
A: Absolument. Et il y a deux raisons très importantes à cela.
Premièrement, les vaccins – qui aident les enfants et les adultes à développer leur immunité (protection) contre des maladies graves et souvent mortelles — ne contiennent pas d’organismes pathogènes vivants. Si c’était le cas, le risque serait grand pour les personnes vaccinées de développer la maladie au lieu de se protéger contre elle. Alors, si les vaccins ne contiennent pas l’organisme pathogène vivant, que contiennent-ils? Un vaccin est fabriqué à partir de la forme morte ou affaiblie d’un virus ou d’une bactérie, et ne contient souvent que d’infimes quantités du virus ou de la bactérie causant la maladie, ce qui permet au corps de reconnaître l’organisme pathogène, sans être malade. Quand notre corps reconnaît l’organisme pathogène, il commence à développer des anticorps qui pourront combattre la maladie s’il y est exposé plus tard dans sa vie.
La deuxième raison pour laquelle les vaccins sont plus sûrs que la maladie, c’est qu’un vaccin offre une protection contre une maladie sans que la personne contracte la maladie, présente des symptômes et souffrent d’éventuelles complications. Certains parents croient à tort que plusieurs maladies infantiles ne sont pas une menace pour la santé de leur enfant. Mais, chaque fois qu’il y a une éclosion d’une maladie évitable par la vaccination — qu’elle soit localisée à une communauté ou se répande dans toute une région –, des enfants tombent gravement malades. La rougeole, par exemple, est une maladie extrêmement contagieuse, qui peut causer des otites, des infections pulmonaires et une encéphalite (inflammation du cerveau). En fait, un enfant sur 1000 frappés par la rougeole développera une encéphalite; et la mort peut survenir dans un cas sur 30001. Mis au courant de ces statistiques, la plupart des parents admettent que l’immunisation par la vaccination est un chemin beaucoup plus sûr.
Dre Caroline Quach
- Division des maladies infectieuses, Hôpital de Montréal pour enfants, Centre universitaire de santé McGill
- Vice-présidente, Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI)
1. http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/rougeole/rougeole.php