Votre enfant a peur des aiguilles? Vous pouvez l’aider!
4 octobre 2012
Presque tout le monde, jeunes et vieux, a à tout le moins une certaine aversion pour les aiguilles. Quand la peur devient si intense qu’elle empêche le patient de subir des injections, des vaccins ou des analyses sanguines indispensables, on parle alors de phobie des aiguilles. Si on pense à l’avenir de votre enfant, dans les cas extrêmes, sa phobie des aiguilles pourrait lui faire rater des occasions, si des analyses sanguines ou des vaccins sont requis pour des emplois, des assurances, des voyages ou pour des obligations scolaires ou matrimoniales.
Dans bien des cas, n’importe quelle visite chez un professionnel de la santé peut être inquiétante pour un jeune enfant. Sortez une aiguille au milieu d’étrangers dans un nouveau décor et au milieu de sons inconnus, et vous risquez fort de déstabiliser l’enfant.
Mais en tant que parent attentionné, vous pouvez l’aider. Il est possible que vous ayez vous-même peur des aiguilles. Faites preuve d’empathie. Vous pouvez expliquer à votre enfant que bien des gens, des jeunes et des moins jeunes, ressentent la même chose que lui. On dit qu’environ 10 % de la population a la phobie des aiguilles.
Qu’est-ce qui cause la phobie des aiguilles?
On pense que cette peur des aiguilles a des origines génétiques et expérimentales – l’inné et l’acquis. Un fort pourcentage de personnes qui ont une phobie des aiguilles a un proche parent qui partage la même phobie. De plus, des expériences passées désagréables (les leurs ou celles d’autres personnes) avec les aiguilles jouent aussi un rôle dans cette phobie.
La phobie des aiguilles se caractérise par une augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle – suivie d’une chute de ces deux indicateurs. Vous devez donc toujours garder en tête que votre enfant peut perdre connaissance. Faites coucher votre enfant et assurez-vous qu’il a les jambes surélevées durant l’injection. Une fois que l’injection est terminée, veillez à ce que votre enfant ne se relève pas trop vite.
Ce que vous pouvez faire pour l’aider
L’honnêteté est une bonne approche pour faire face à l’appréhension de votre enfant. Ne dites pas à votre enfant que l’aiguille ne lui fera pas mal, alors qu’il risque d’avoir mal; vous minerez grandement votre crédibilité. Vous pouvez envisager de donner plus de contrôle à votre enfant. Donnez-lui des choix. Souhaite-t-elle que vous soyez présente dans la chambre? Veut-elle plus d’informations? La connaissance et la compréhension font partie du sentiment de contrôle. Quelle que soit la raison de l’injection, vous pouvez dire à votre enfant que c’est pour son bien. Selon l’âge de l’enfant, ça peut être aussi simple que « nous allons te faire un petit bobo juste ici pour que tu ailles mieux… », ou être plus explicite comme « cette injection est nécessaire pour que nous puisions guérir, prévenir ou tester (selon le cas) ta… ».
Vous pouvez aussi demander au médecin ou à l’infirmière d’insensibiliser la peau là où se fera l’injection avec de la glace ou un onguent anesthésique. L’utilisation de jouets bruyants ou de jeux vidéo avant et pendant l’injection peut aussi être une bonne façon de distraire l’enfant. Et n’oubliez surtout pas de l’encourager. C’est une brave fillette qui fait de gros efforts pour aller dans le bureau du médecin et recevoir son injection.
Outre le bénéfice de l’injection elle-même, vous avez là une excellente occasion d’enseigner une précieuse leçon de vie – le concept du « mal à court terme qui peut être bénéfique à long terme ». Comme toujours, consultez le médecin de votre enfant si vous désirez de plus amples renseignements. Un médecin peut vous proposer d’autres stratégies pour faire face à la phobie des aiguilles; il peut aussi vous diriger, vous et votre enfant, vers un psychologue si nécessaire.
Cette page a besoin d’une mise à jour ? Signalez-la ici !