Nos mentors en recherche

Nos mentors en recherche

« Nous avons tous travaillé très fort pour nous rendre où nous sommes, mais nous avons aussi souvent été chanceux. À un moment ou un autre, nous avons rencontré la bonne personne qui a su allumer notre passion pour la recherche et les sciences et qui nous a permis de connaître notre première réussite. »

Quelle que soit leur méthodologie, les chercheurs qui supervisent des étudiants diplômés et des boursiers de recherche à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) ont au moins une chose en commun. Ils s’engagent à former la prochaine génération de chercheurs en santé de l’enfant. En voici quelques chercheurs exceptionnels qui partagent leurs pensées, quant à devenir un chercheur et à en encadrer d’autres.

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Caroline Quach, M.D., M.Sc.

« Nous avons tous travaillé très fort pour nous rendre où nous sommes, mais nous avons aussi souvent été chanceux. À un moment ou un autre, nous avons rencontré la bonne personne qui a su allumer notre passion pour la recherche et les sciences et qui nous a permis de connaître notre première réussite. » 

Microbiologiste-infectiologue pédiatrique, Hôpital de Montréal pour enfants

  • Professeure agrégée, Départements de pédiatrie et d’épidémiologie, biostatistique et santé au travail, Université McGill 

Programme de recherche : La Dre Quach entreprend des études épidémiologiques portant sur les facteurs de risques d’infections – tant nosocomiales qu’évitables par la vaccination. Son équipe de recherche a examiné les risques d’infections associés aux visites dans les salles d’urgence et étudie présentement la prévention de la gastroentérite, les effets du nouveau vaccin contre le rotavirus et la prévention des infections aux soins intensifs de néonatologie.

 Q : Comment s’est développé votre intérêt dans la recherche et l’encadrement des étudiants et stagiaires postdoctoraux?

Dre Quach : Je ne pourrais vous dire quand est née ma passion pour la science et la recherche. Petite, je ne m’amusais pas à disséquer les grenouilles et je n’essayais pas de faire exploser ma chambre en tentant de comprendre la création de l’univers. J’ai toujours été curieuse, j’ai toujours aimé apprendre – surtout les sciences puisque c’est si fascinant de comprendre. Mais ma passion pour la recherche a été une découverte tardive qui s’est installée doucement, sans crier gare jusqu’au jour où j’ai réalisé qu’elle faisait partie de ma vie et que je ne pourrais plus m’en passer et ce, malgré les longues heures de travail que cela demande et les déceptions qui viennent souvent en cours de route. 

Je crois que ce sont la créativité et l’absence de routine de la recherche qui m’allument encore (peu importe les embûches), mais aussi les rencontres avec des gens extraordinaires qui n’auraient pas eu lieu autrement. C’est aussi cette impression de bâtir : des équipes locales ou internationales, des connaissances, et ce bonheur de pouvoir former la prochaine génération. 

J’écris ces mots de l’avion de retour de la défense de thèse de doctorat d’une de mes étudiantes aux Pays-Bas. Quelle fierté et quel bonheur d’assister au couronnement de longues études, surtout lorsqu’on sait que nos étudiants sont maintenant prêts à voler (brillamment) de leurs propres ailes. Et de savoir que, parfois, on a été la source de l’étincelle!

Je souhaite que tous les étudiants croiseront, au hasard de leur route, un mentor extraordinaire : généreux, passionné, capable de transmettre sa passion et de catalyser la leur. À tous les étudiants, peu importe le domaine où vous exercerez vos talents de scientifique, je souhaite que votre passion ne vous quitte plus.

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Constantin Polychronakos, M.D. 

« Détecter la flamme qui les habite»

Directeur, endocrinologie pédiatrique, Hôpital de Montréal pour enfants du CUSM

Professeur titulaire de pédiatrie, Université McGill

Programme de recherche : Les recherches du Dr Polychronakos portent sur les causes génétiques du diabète. Son programme de recherche a obtenu la reconnaissance internationale pour sa découverte de plusieurs gènes reliés au diabète de types 1 et 2.  En collaboration avec des collègues de l’University of California, San Francisco, il a découvert un nouveau gène lié à la régénération des îlots pancréatiques produisant l’insuline. Ceci donne de nouveaux espoirs de trouver un remède contre le diabète. Le Dr Polychronakos travaille actuellement au développement de thérapies individualisées selon le profil génétique de chacun.

Q : Que faut-il pour devenir un chercheur scientifique?

Dr Polychronakos : Faire de la recherche un objectif de carrière est un investissement important en termes de travail dur et de longues années de formation. Quand je réfléchis à ce qui motive de nombreuses personnes à emprunter ce chemin ardu, deux réponses me viennent à l’esprit. L’une concerne le fait de satisfaire une curiosité intellectuelle, le désir inlassable de savoir. L’autre porte sur le partage de ce sentiment de satisfaction avec des collègues débutants leur transmettant, pour ainsi dire, le même « microbe ».

Au fil des décennies, depuis que j’ai été moi-même boursier de recherche à l’Hôpital de Montréal pour enfants, j’ai eu la chance de guider de nombreux brillants jeunes hommes et jeunes femmes à travers une carrière dans le domaine des sciences de la santé et d’apprendre, peut-être, autant que je n’aie enseigné.

La première chose que je dis à des chercheurs potentiels est qu’il n’y a qu’une raison de poursuivre une carrière en recherche. Vous ne faites pas cela pour de l’argent – il existe des moyens plus faciles de gagner votre vie. Vous ne faites pas cela non plus pour la gloire, étant donné que la plupart des chercheurs ne demeurent connus que de collègues dans leur discipline. L’altruisme et le désir d’aider les personnes souffrantes sont des motifs honorables, mais ce qui maintiendra réellement votre volonté à travailler avec acharnement durant de longues soirées et des fins de semaine (juste quand vous y êtes forcés, je l’espère), c’est le désir d’apprendre quelque chose que personne n’a sue jusqu’à présent, de faire quelque chose qui n’a pas encore été faite. Détecter la flamme qui habite un étudiant au début de sa carrière représente un défi que chaque bon mentor devrait relever.

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