Chirurgie à l’HME : plus de données pour devenir encore meilleur

Chirurgie à l’HME : plus de données pour devenir encore meilleur

12 août 2025

Depuis octobre, l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME) est le seul hôpital pédiatrique québécois à faire partie du programme NSQIP, un registre de données créé afin d’améliorer la qualité des soins chirurgicaux dans les établissements de santé. Après presqu’un an de participation, l’HME commence déjà à en voir les retombées.

Le National Surgical Quality Improvement Program (NSQIP) est une initiative de l’American College of Surgeons. Il permet de recenser des informations sur un maximum de 250 variables par patient ayant eu une chirurgie dans l’une de ces sept disciplines : chirurgie générale, chirurgie cardiaque, otorhinolaryngologie, chirurgie plastique, urologie, neurochirurgie et chirurgie orthopédique. Les établissements membres peuvent ainsi voir où il est possible de s’améliorer et comment ils se comparent aux autres.

NSQIP permet d’obtenir des données de référence ajustées en fonction du risque de complications de chaque patient. Par exemple, la condition médicale des patients et la présence de comorbidités sont prises en compte dans le calcul des résultats afin que les établissements membres puissent se comparer aux autres sur un pied d’égalité.

« C’est très détaillé, nous avons maintenant accès à des données que nous n’avions pas auparavant », explique Caitlin Beaulieu, conseillère en soins infirmiers et l’une des responsables du programme.

Les hôpitaux membres de NSQIP reçoivent une évaluation comparative deux fois par année. Comme l’HME y participe depuis moins d’un an, le premier rapport devrait être accessible en janvier. Cependant, les résultats préliminaires montrent que l’HME performe mieux que la moyenne des établissements de santé comparables.

Déjà des répercussions

Dans le cadre de NSQIP, Caitlin s’assure notamment de faire le suivi de toutes les chirurgies réalisées à l’HME à partir du 31e jour après l’opération. Elle doit parfois contacter les familles par téléphone pour leur poser certaines questions. Elle s’est rendue compte que si elle joignait la majorité des familles non-autochtones (98 %), elle avait beaucoup plus de difficulté à entrer en contact avec les familles autochtones (41 %).

Le Dr Etienne St-Louis, chirurgien général à l’HME et champion NSQIP, et Caitlin se sont donc penchés sur la question dans un projet de recherche. Ils se sont aperçus que l’absence d’accès permanent à une ligne téléphonique et l’utilisation d’applications de messagerie dépendantes du Wi-Fi comme principal moyen de communication étaient à la source du problème et posaient un enjeu d’égalité d’accès aux soins de santé.

Ils ont présenté les résultats de leur étude avec une affiche et lors d’une conférence pendant la plus récente Quality and Safety Conference de l’American College of Surgeons, en juillet dernier.

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