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Quand Anissa Abdelaal parle de son fils Milo, elle s’émerveille de sa force et de sa détermination. Elle et son mari ont pu voir les gains extraordinaires que Milo a faits jusqu’ici dans sa vie, qui a commencé un peu plus tôt que prévu quand Anissa a accouché après 25 semaines de grossesse. À sa naissance, Milo ne pesait que 600 grammes, à peine plus d’une livre. « Le voir aujourd’hui à 2,3 kg, c’est extraordinaire », dit Anissa.
Milo a fait des progrès réguliers, mais il a dû surmonter quelques défis de taille sur son parcours. Un dimanche de la fin de septembre, Milo a été au plus bas. Il avait développé de graves complications respiratoires et son état se détériorait rapidement. La Dre Elizabeth Hailu était en service ce jour-là. « La Dre Hailu est restée au chevet de Milo pendant cinq heures et demie, raconte Anissa. Durant tout l’après-midi, elle est restée extrêmement concentrée sur lui — elle savait reconnaître les signes avant même qu’ils se manifestent — mais elle a fait tout ce qu’elle pouvait pour bien m’informer, me montrant les résultats de radiologie et m’expliquant ce qui se passait. »
Les deux jours suivants ont été éprouvants, mais le mardi — quand les antibiotiques qu’il recevait ont commencé à faire effet — Milo s’est mis à aller mieux. « Je connaissais la Dre Hailu avant cet épisode, mais c’est ce jour-là qui m’a le plus marquée, dit Anissa. Je sentais qu’elle maîtrisait la situation, et j’ai vu quelle médecin extraordinaire elle était. » Et c’est pourquoi Anissa, au nom de Milo, a désigné la Dre Hailu pour recevoir le prix de l’étoile des soins centrés sur le patient et la famille.
La Dre Hailu fait partie de l’équipe de l’USIN de l’HME depuis 2013, mais bien des années avant, alors qu’elle était encore étudiante en médecine dans son Éthiopie natale, elle avait déjà dans l’idée que son parcours professionnel la mènerait à la néonatologie. « En Éthiopie, la formation médicale est différente de celle d’ici du fait que vous devez faire votre internat avant de finir vos études en médecine. » Elle est venue en Amérique du Nord pour poursuivre des études supérieures, d’abord à l’Université McMaster à Hamilton, puis au centre médical Columbia Presbyterian à New York, où elle a fait sa résidence en pédiatrie et sa spécialisation en néonatologie.
Quand elle est arrivée à Montréal, la Dre Hailu a été frappée par le généreux congé de maternité dont les femmes bénéficient au Canada — ce qu’elle a vu comme un privilège en termes de politique de santé. Elle a aussi ressenti comme un privilège le fait de travailler dans un milieu qui offre des chambres individuelles aux bébés et aux familles, fournissant ainsi aux parents un environnement plus propice pour créer des liens avec leur bébé. « En néonatologie, c’est très important que les parents soient impliqués et présents au chevet du patient, et ça doit faire partie de notre travail. Pour nous, de la communauté médicale, il est vraiment important de comprendre ce que les parents vivent. »
La Dre Hailu a vu ce que ça signifiait pour les parents de faire partie du processus dès les premiers moments. « Plus on travaille dans ce milieu, plus on se rend compte que ce que nous faisons sur le plan médical n’est qu’une partie du travail, dit-elle. Quand les parents peuvent nous dire comment va leur enfant, qu’ils peuvent tisser des liens avec eux, les prendre dans leur bras, leur lire une histoire, leur parler — toutes cela fait une énorme différence pour l’état de santé de leur bébé. »