Faites la connaissance du nouveau chef de la psychiatrie de l’HME
27 février 2019
Le Dr Martin Gignac apprend vite. Quelques semaines à peine après son entrée en fonction comme chef du service de psychiatrie pour enfants et adolescents à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME), il a déjà identifié les principaux atouts et secteurs de croissance du service. « Nous avons le potentiel d’être des leaders à l’échelle mondiale dans une foule de secteurs, et je suis très enthousiaste à l’idée d’explorer ça, dit-il. Il faut juste asseoir les bonnes personnes autour de la même table. »
En misant sur des assises déjà bien solides, le Dr Gignac voit un grand potentiel dans des secteurs comme le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH), les troubles neuro-développementaux, la psychiatrie transculturelle, la santé des Autochtones et les troubles alimentaires. Son analyse du service n’est toutefois pas encore terminée. « J’apprends encore à connaître notre personnel et les cliniques, mais je réfléchis déjà à des façons de collaborer davantage avec notre réseau. »
Le Dr Gignac s’est joint à l’HME après avoir passé deux ans comme chef du service de psychiatrie pour enfants et adolescents au CHU Sainte-Justine. Il a aussi travaillé pendant 15 ans comme psychiatre-légiste à l’Institut Philippe-Pinel de Montréal, où il pratique encore une journée par semaine auprès d’enfants et d’adolescents aux prises avec de graves problèmes de comportement et de toxicomanie.
« Pendant mes études de médecine à l’Université McGill, j’étais très intéressé par la médecine pédiatrique et la psychiatrie; la pédopsychiatrie était donc tout indiquée pour moi », raconte-t-il. Pendant sa résidence à l’Université de Montréal, le Dr Louis Morissette lui a donné le goût de faire carrière en psychiatrie légale. Il est donc allé faire une formation additionnelle de 18 mois en psycho-pharmacologie pédiatrique au Massachusetts General Hospital, un hôpital d’enseignement affilié à l’Université Harvard. « Pendant mon séjour là-bas, j’ai beaucoup appris sur le TDAH, l’impulsivité, les troubles de l’humeur et la toxicomanie. Ç’a été une incroyable expérience d’apprentissage », ajoute-t-il.
À son arrivée à Pinel, il a commencé à faire un peu plus d’administration, et il a réalisé qu’il avait un intérêt pour l’enseignement et la recherche. « Je crois énormément en la prévention, et ce qu’il y a de bien avec les enfants, c’est que si vous travaillez avec eux assez tôt, vous pouvez aider à prévenir l’aggravation de certaines maladies psychiatriques, précise-t-il. Il est évident que ça aura une incidence directe sur leur avenir, et c’est très gratifiant à voir. »
Le Dr Gignac aime aussi son domaine d’exercice pour son approche interdisciplinaire des soins de santé. « Nous travaillons étroitement avec l’équipe psychosociale, le système d’éducation et la protection de la jeunesse. Cela nous aide beaucoup à comprendre nos patients de différents points de vue, dit-il. Toute cette collaboration est extrêmement importante. »
Quand il ne travaille pas, il aime faire de la course et du vélo, et il a participé à plusieurs marathons et à triathlon de type Ironman. « Disons simplement que je sais où sont toutes les douches à l’HME, dit-il en riant. La santé mentale repose sur l’équilibre, et pour rester en santé, c’est important de faire des choses qu’on aime. Pour moi, ça veut dire faire du sport et passer du temps avec ma famille. »