Les symptômes de gastro d’un jeune garçon conduisent à un diagnostic inattendu
6 novembre 2015
Quand elle repense aux dernières années vécues par Nicholas, Stéphanie, sa mère, a du mal à réaliser ce qu’il a dû affronter. « Il a maintenant 10 ans, mais dès la garderie, il me disait souvent qu’il avait mal au ventre », raconte-t-elle. « De façon récurrente, il avait des crampes et des vomissements qui parfois nous amenaient à l’urgence, mais les résultats n’étaient jamais très concluants. Il semblait toujours être aux prises avec une classique gastro, comme n’importe quel autre enfant. »
Mais les choses se sont aggravées quand, peu après Noël l’an dernier, Nicholas a été pris de vomissements beaucoup plus graves que tout ce qu’il avait connu auparavant. Cette fois, la visite de la famille à l’urgence a donné lieu à un suivi clinique avec son pédiatre et une consultation avec le Dr Sherif Emil, médecin-chef du département de pédiatrie générale et de chirurgie thoracique de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME). La nouvelle que leur a annoncée le Dr Emil quelques heures plus tard a été un véritable choc pour toute la famille.
Une malformation intestinale
« Le Dr Emil a su presque tout de suite ce qui n’allait pas », raconte Stéphanie. Il suspectait une anomalie appelée « malrotation avec volvulus », dans laquelle les intestins ne sont pas fixés correctement et sont entortillés. Le diagnostic a immédiatement été confirmé par une radiographie spéciale des voies gastro-intestinales supérieures. Dans le cas de Nicholas, l’anomalie était présente depuis la naissance, mais est restée ignorée pendant de nombreuses années. Deux jours plus tard, Nicholas était en salle d’opération pour faire corriger cette anomalie. Heureusement, ses intestins n’avaient pas subi de dommages.
Un volvulus se manifeste généralement par un événement aigu, où l’enfant commence soudainement à vomir de la bile et doit être opéré de toute urgence. Chez Nicholas, l’anomalie s’est manifestée de manière beaucoup moins habituelle, avec des vomissements intermittents chroniques. Pendant l’opération de Nicholas, le Dr Emil et l’équipe chirurgicale ont travaillé pour démêler les intestins et les mettre dans une position qui les empêche de se tordre de nouveau. « Nicholas a été un brave soldat! Naturellement, il était assez inquiet avant d’entrer en salle d’opération, mais il savait qu’il devait passer par là pour aller mieux », souligne Stéphanie.
Un rétablissement complet
Nicholas a franchi les étapes de son rétablissement avec facilité. « Le premier jour, tout ce que les infirmières voulaient, c’était qu’il s’assoit, et il l’a fait. Le deuxième jour, il s’est levé de son lit et s’est déplacé tout autour. Et dès le troisième jour, il a réclamé un Timatin, qu’il n’a eu aucun mal à finir! », raconte sa mère en riant. Stéphanie ajoute que leur séjour à l’hôpital a été facilité grâce à plusieurs membres du personnel, comme Megan, infirmière à l’unité de chirurgie. « J’ai été vraiment très nerveuse tout au long de cette épreuve, mais elle m’a aidée à garder mon calme. »
Nicholas a maintenant repris une vie normale, et il ne vient à l’HME que tous les trois mois pour un suivi. Il est vraiment content de pouvoir rejouer au soccer et de ne pas avoir manqué l’école cette année. « C’est un énorme soulagement pour lui et pour toute la famille que cette histoire soit maintenant derrière nous », termine Stéphanie.