Mia déjoue le destin

Sebastian Zapata et sa femme, Diana, attendaient avec anxiété l’échographie de juin 2018 à 20 semaines de grossesse qui leur révélerait le sexe de leur bébé. Le rendez-vous a toutefois pris une tournure plus sombre lorsque le personnel de leur hôpital général a remarqué une anomalie congénitale grave : une communication interventriculaire, c’est-à-dire un trou dans le cœur. « Les membres du personnel nous ont expliqué que nous avions deux choix, mais pour nous, il n’y en avait qu’un, c’est-à-dire poursuivre la grossesse et être suivis par l’équipe de cardiologie de l’HME », affirme Sebastian.

Le premier des trois suivis à l’HME a eu lieu avec la D^re Claudia Renaud, une cardiologue pédiatre qui a demandé un échocardiogramme fœtal pour mieux visualiser le cœur de leur fille et brosser le portrait de ce à quoi l’avenir pourrait ressembler après la naissance de Mia : « La rencontre avec la D^re Renaud nous a donné beaucoup d’espoir, se rappelle Sebastian. Nous savions que la grave malformation cardiaque était bien là, mais nous étions convaincus que l’équipe de l’HME possédait l’expérience et les connaissances pour nous aider à affronter ce qui surviendrait. »

« On nous avait donné si peu d’espoir que j’étais dévastée, confie Diana, mais la D^re Renaud avait tant de compassion et une si bonne manière d’expliquer les choses que je me suis dit que l’équipe ferait tout en son pouvoir pour assurer le bien-être de Mia après sa naissance. J’ai simplement continué à faire confiance en Dieu et aux professionnels. »

La D^re Renaud a expliqué que Mia pourrait avoir besoin d’une chirurgie cardiaque et devoir être hospitalisée à l’unité de soins intensifs néonatale (USIN). On en saurait davantage après sa naissance. Au plus grand bonheur de sa famille, lorsqu’elle est finalement venue au monde en octobre 2018, Mia était en meilleure santé que prévu. Elle respirait seule, et sa malformation cardiaque était moins grave qu’on l’avait anticipée. La famille a tout de même passé trois semaines à l’USIN de l’hôpital pour qu’on surveille son état et évalue la nécessité d’une opération. « Nous avons découvert que Mia avait une anatomie cardiaque complexe en plus du trou dans son cœur. Le D^r Christo Tchervenkov nous a expliqué que son problème pouvait être réparé par une seule opération plutôt que par les multiples interventions dont on nous avait parlé avant sa naissance. »

Le 7 mai 2019, à l’âge de sept mois, Mia a subi une opération salvatrice effectuée par le D^r Tchervenkov pour réparer tout le trou de son cœur. L’opération s’est bien passée et aujourd’hui, Mia est devenue une fillette de 15 mois curieuse, heureuse et turbulente, qui est maintenant la fière grande sœur du petit Isaac, âgé de trois mois et sans aucune anomalie cardiaque. « Elle se réveille avec le sourire tous les matins et adore bouger, ajoute Sebastian. Nous ne pourrions demander mieux. »

Elle continuera d’être suivie en physiothérapie pour surveiller sa motricité à court terme, mais Mia est une fillette vigoureuse qui adore manger et qui est très active. « En raison de ses longues hospitalisations, il lui faut un peu plus de temps pour se mettre à marcher, mais l’équipe ne cesse de nous répéter comme elle va bien », précise Diana. Mia continuera également d’être suivie par son cardiologue pédiatre actuel, le D^r Charles Rohlicek.

« Je ressens tant de reconnaissance envers tous les médecins, les infirmières et les professionnels de la santé que nous avons rencontrés tout au long de ce parcours. On nous avait donné si peu d’espoir, mais ici, le personnel nous a vraiment donné des raisons de croire que tout s’arrangerait. Grâce à leurs compétences, à ma famille et à ma foi, nous sommes ici aujourd’hui ».