Rencontrez nos stagiaires

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Dans chaque domaine du développement et de la santé de l’enfant, nos étudiants diplômés et boursiers de recherches postdoctorales nourrissent l’espoir de trouver de meilleurs traitements et de futures cures pour lutter contre les maladies d’aujourd’hui. Dans la section des profils, veuillez trouver quelques-uns des chercheurs de demain, qui suivent aujourd’hui une formation à l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME).

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« La meilleure partie est quand vous faites en sorte que les choses fonctionnent! »

  1. Esterina D’Asti, étudiante au doctorat
  2. Département de pédiatrie, Université McGill
  • Directeur de recherche : Dr Janusz Rak
  • Laboratoire ou programme de recherche : Laboratoire de recherche sur le cancer et l’angiogenèse
  • Projet : Régulation par les micro-acides ribonucléiques de la coagulation dans les tumeurs 
    Bourse externe : Fonds de recherche du Québec–Santé

Une série de questions

Q : Sur quoi porte votre recherche?

Esterina : J’étudie les tumeurs cérébrales chez les enfants et la façon dont la coagulation affecte la croissance ou le développement de ces tumeurs.

Q : Quand avez-vous commencé à penser aux sciences comme cheminement de carrière?

Esterina : J’étais en secondaire 4. Mon père était atteint de cancer cette année-là et j’essayais de « poser un diagnostic ». J’ai commencé à lire beaucoup de littérature scientifique, essayant de comprendre ce qu’était le cancer. À ce moment, j’ai cédé à l’inspiration d’étudier la médecine à cause de l’équipe surprenante de médecins qui prenaient soin de mon père.

Q : Vos objectifs, ont-ils changé alors que vous grandissiez?

Esterina : Au cours de ma dernière année du secondaire, j’ai pensé devenir boulangère ou quelque chose de complètement différent! Cela n’était cependant pas très sérieux… Au fond, je n’ai jamais remis en question mon choix d’étudier les sciences. Au cégep, j’ai envisagé le génie car j’adorais les mathématiques et la physique et j’avais beaucoup d’admiration pour un professeur de mathématiques qui était ingénieur. J’admirais mon père aussi. C’était un électricien et très connaisseur en ces domaines. J’ai toutefois décidé de poursuivre mes études dans le domaine de la biologie.

Q : Alors vous saviez tout au long ce que vous vouliez?

Esterina : À l’école primaire, je savais que je voulais me dirigeais vers les sciences, mais c’est à l’université que j’ai décidé de me spécialiser en recherche sur le cancer.  Ma première occasion s’est présentée quand il m’a été permis de travailler sur un projet de recherche avec la docteure Nada Jabado à l’HME, tout juste avant d’entamer ma maîtrise.

Q : À titre d’étudiante au doctorat, quel est le plus grand défi que pose le travail de laboratoire?

Esterina : C’est quand tu apprends des techniques et tu t’établis au sein du laboratoire. Avec mon projet, nul (au sein de notre laboratoire) n’avait auparavant mené un aussi grand nombre de ces expériences. Ceci constituait alors un défi majeur pour moi.

Q : Quelle en est la meilleure partie?

Esterina : La meilleure partie est quand vous faites en sorte que les choses fonctionnent – quand vous résolvez des problèmes, quand vous savez pourquoi votre technique ou expérience n’est pas bonne.

Q : Comment vous sentez-vous alors?

Esterina : Je ressens un sentiment d’extrême joie! Quand je fais de façon à ce que mes expériences fonctionnent, alors plus rien d’autre ne compte. Même pas lorsque des machines se brisent ou lorsque c’est le chaos quand il y a pénurie des hottes de cultures tissulaires….Tout va bien quand même!

Q : La dynamique de travailler au sein d’une équipe de laboratoire, est ce à quoi vous vous attendiez? Esterina : Cela peut varier. Là où j’ai fait ma maîtrise, il y avait des techniciens qui nous aidaient au moyen de protocoles établis au laboratoire et ils nous guidaient à travers ceux-ci. Ici, nous sommes plus indépendants. Nous faisons nos propres erreurs et apprenons de celles-ci. La dynamique est différente et on s’adapte.

Q : S’adapter est une bonne qualité chez un chercheur. Quoi d’autre?

Esterina : Cela prend également beaucoup de patience, y compris la patience de communiquer efficacement avec d’autres personnalités.

Q : Que diriez-vous à un plus jeune étudiant désirant se diriger vers la recherche sur le cancer?

Esterina : Vous devez être dévoué, ne pas laisser tomber quand les choses semblent aller mal. Faites de votre mieux et les choses finiront par se mettre en place!

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« La créativité est vraiment l’ultime moteur de la recherche scientifique. »

Gabriel Kaufman, étudiant au doctorat 
Médecine expérimentale, Université McGill 

Directeur de recherche : Docteur Bruce Mazer 
Laboratoire ou programme de recherche : Allergie et immunologie pédiatriques 
Projet : Les mécanismes cellulaires et moléculaires de l’immunoglobuline intraveineuse (IGIV) dans l’asthme allergique 
Bourse externe : Instituts de recherche en santé du Canada

Une série de questions

Q : Sur quoi porte le travail dans votre labo ?

Gabriel : Nous tentons de comprendre le processus d’apparition de l’asthme allergique afin de le traiter ou de le prévenir. Nous avons repéré quelques-unes des cellules qui font de l’asthme la maladie que l’on connaît et pensons connaître des moyens de les cibler.

Q : Quand avez-vous commencé à penser devenir un scientifique ?

Gabriel : Au secondaire, j’ai eu une excellente professeure de sciences, et elle nous a vraiment ouvert les yeux. En plus de nous fournir de l’information concrète, elle nous a enseigné la signification d’une hypothèse, le mode de planification d’une expérience, la manière de réfléchir à établir une preuve ou une assomption en science.

Q : Et maintenant, qu’est-ce qui vous incite à poursuivre dans cette voie ?

Gabriel : J’aime faire des sciences : le processus de réflexion, la précision expérimentale, l’espoir que le travail soit utile. Dans le cas de l’asthme, les choix thérapeutiques actuels ne sont pas si intéressants. La plupart ont des effets secondaires ou ne règlent pas vraiment les causes de la maladie. Puisque je travaille pour un clinicien, nous connaissons très bien les limites. Nous voulons trouver de meilleurs moyens de traiter la maladie. Si nous pouvions réussir à ce qu’un enfant respire bien, sans subir les effets des stéroïdes, particulièrement chez l’enfant qui ne répond pas aux stéroïdes… Je trouve qu’il faut prendre les connaissances que nous avons et tenter de les améliorer. Et essayer que cet enfant se sente mieux, soit plus heureux, en meilleure santé. C’est ce qui me motive.

Q : Quelles sont les qualités d’un scientifique ?

Gabriel : Il faut avoir une pensée critique, être analytique et être très déterminé. Surtout quand les recherches se passent mal la première fois, la deuxième fois ou même la troisième fois, il faut persévérer. Et aussi, être créatif !

Q : En quoi un scientifique doit-il être créatif ?

Gabriel : La créativité est vraiment l’ultime moteur de la recherche scientifique. Parce que, si on y pense… la première chose à faire, c’est de prendre du recul et d’analyser la question, de penser à ce qu’on va essayer et à comment l’essayer, comment prouver ou améliorer une chose donnée. Pour ce faire, nous avons toutes sortes d’outils à notre disposition, qu’il faut déployer avec le plus d’efficacité possible. Il y a beaucoup d’art là-dedans. Assurément un esprit créatif. En plus de leur précision et de leur minutie, les scientifiques sont des libres penseurs.

Q : Qu’est-ce que l’avenir réserve dans le milieu de la recherche sur l’asthme et sur les allergies ?

Gabriel : À long terme, dans le milieu de l’asthme, nous devrons nous éloigner de ce que sont actuellement les piliers du traitement, les pompes de stéroïdes comme le Ventolin, et imaginer des stratégies thérapeutiques qui ciblent les causes de la maladie. Au lieu de traiter les symptômes, traiter la source du problème. C’est là-dessus que portent nos recherches.

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