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La clinique d’allaitement de l’Hôpital Royal Victoria (HRV) vient tout juste de célébrer sa première année d’existence. Alors que se déroule la Semaine nationale de l’allaitement, du 1er au 7 octobre 2024, voilà l’occasion de revenir sur les réussites et les défis qui ont ponctué l’année de l’une des rares cliniques d’allaitement en soins tertiaires du Québec.
Ce projet pilote, débuté en septembre 2023, s’adresse uniquement aux patientes du Centre universitaire de santé McGill, c’est-à-dire les patientes de l’Unité post-partum, celles qui viennent en clinique ambulatoire pour un suivi post-partum, ou encore les mamans des patients de l’Hôpital de Montréal pour enfants (HME).
« Par exemple, ça peut être pour une femme qui a eu une chirurgie au sein, une grossesse multiple ou qui a des difficultés avec sa production de lait. On pense aussi aux mamans des bébés prématurés, ou de bébés qui ont perdu beaucoup de poids », explique Melyssa De Simone, infirmière en charge de la clinique et consultante en allaitement.
Tous les mardis et jeudis, une médecin spécialisée en allaitement et deux infirmières consultantes en allaitement reçoivent les bébés et leurs mamans pour du soutien post-partum. Des médecins résidents se sont ajoutés à l’équipe les mardis et seront aussi présents les jeudis à partir de novembre. Une quinzaine de duos maman/bébé est ainsi vu pendant la journée et le succès ne se dément pas.
Alors que la clinique n’était initialement ouverte qu’un jour par semaine, une deuxième journée a été ajoutée. Et si ce n’était des ressources limitées, elle pourrait être en fonction tous les jours de la semaine, car les patients ne manquent pas.
« Le mot s’est passé et nous avons maintenant des demandes de consultation de la part d’établissements dans la communauté, comme les CLSC ou les cliniques médicales. Ils dirigent les patientes du CUSM vers nous lorsqu’elles ont un problème d’allaitement plus difficile à régler. Notre expertise est reconnue », ajoute Melyssa.
Des fonctions multiples
Comme elles ont un contact régulier et soutenu avec les patientes, les professionnelles de la clinique d’allaitement sont en mesure de cerner leurs autres besoins de santé et les diriger vers les divisions appropriées. Par exemple, si une maman semble déprimée, on pourra lui parler des services offerts en psychiatrie qui pourraient l’aider.
Un projet spécial a aussi été mis en place avec l’Unité de soins intensifs néonatals de l’HME afin que les mamans des bébés qui y sont hospitalisés et qui ont des problèmes de production de lait soient vues dès le prochain jour de clinique. Ainsi, on peut leur prescrire rapidement de la médication pour accroître leur production.
Le projet est une réussite : l’utilisation de préparation pour nourrissons y a diminué de 27 %.
« Je n’ai vraiment pas assez de mots pour vous remercier du soutien et des soins que j’ai reçus à la clinique. Cela a été inestimable pour moi et j’apprécie tout ce que vous avez fait. Vous avez été les personnes les plus proches et importantes pour moi pendant cette période difficile en tant que nouvelle mère n’ayant aucune expérience de l’allaitement. Chaque petit détail comptait énormément et votre soutien a été inestimable », a par ailleurs indiqué l’une des patientes de la clinique dans un sondage de satisfaction.
En chiffres
Dans la dernière année, la clinique d’allaitement a :